Et si le titane remplaçait progressivement l’aluminium dans quelques années ?

Malgré son prix élevé, il se vend aujourd’hui 140.000 tonne de titane par an dans le monde. Une réduction de son prix par un facteur de 10 signifierait une hausse importante de son potentiel d’emploi dans l’industrie automobile (pour ne citer que celle-là), et donc une hausse importante de sa production et de sa disponibilité.

Cela signifierait bien entendu de nouveaux défis, mais aussi  de nouvelles perspectives pour les fonderies qui travaillent actuellement l’aluminium. Elles pourraient bien être contraintes d’apprendre un deuxième métier…

Le défi principal est que le titane ne peut être fondu et coulé que sous atmosphère inerte ou sous vide, ce qui nécessite des investissements importants.

Voyez-vous le parallèle possible avec l’histoire de l’aluminium (notre billet du mois d’avril), et les bouleversements qu’induisit pour ce métal le procédé Hall-Héroult, tant au niveau du prix que de la disponibilité de l’aluminium? Ces mêmes modifications radicales du coût et de la production pourraient maintenant se reproduire, avec un procédé très similaire sauf qu’il est moins gourmand en énergie, pour le titane et d’autres métaux « exotiques » car chers. La même chose est déjà en cours pour un autre métal excessivement cher : le tantale.

 

Production  mondiale annuelle

Prix en €/Kg (03/2013)

Module d’élasticité

Masse volumique

 

Acier

1255 millions de tonnes

0,15

200

8000

Aluminium

42 millions de tonnes

1,50

69

2700

Titane

140.000 tonnes

16,96

114

4500

Tantale

1,2 tonnes

306,20

186

16600